Le secteur immobilier connaît une surprise ! Alors que les prix de vente avaient baissé ces derniers mois en raison de la hausse des taux immobiliers et de la diminution du nombre d’acheteurs potentiels, une étude de SeLoger/Meilleurs Agents révèle une hausse des prix qui pourrait indiquer une reprise du marché. Cependant, cette reprise reste incertaine, surtout dans le contexte politique actuel.

Est-ce la fin de la baisse des prix ?

Les prix immobiliers des 50 principales communes françaises ont diminué de -0,8 % au premier trimestre, avant d’augmenter de +0,8 % entre mars et juin. À Paris, les prix ont baissé de -2 % au premier trimestre, mais seulement de -0,2 % depuis mai. À l’échelle nationale, les prix de vente ont augmenté de 0,5 % entre janvier et juin 2024, notamment dans les zones rurales (+2,9 %).

Cette hausse des prix s’explique en partie par la saisonnalité, les prix ayant tendance à augmenter à cette période de l’année. Toutefois, la hausse est moindre par rapport aux années précédentes (+4,7 % au premier semestre 2022 contre +0,2 % en 2024).

Les prix immobiliers augmentent également en raison des taux d’emprunt qui n’ont pas suffisamment baissé, ralentissant un marché où vendeurs et acheteurs sont en difficulté. Les délais de vente ont augmenté de plus d’une semaine en deux ans, et les volumes de transactions ont diminué, atteignant 812 000 ventes sur un an au 1er avril 2024.

Pourquoi attendre pourrait ne pas être la meilleure solution ?

Alors que le marché immobilier commençait à se redresser grâce à une légère baisse des taux immobiliers, une inflation maîtrisée (selon la Banque de France) et des taux directeurs en baisse, la dissolution de l’Assemblée Nationale a bouleversé la situation.

Les marchés financiers ont réagi immédiatement : l’écart entre les taux de rendement des obligations assimilables du Trésor (OAT) françaises et allemandes a augmenté depuis l’annonce de la dissolution. Le 28 juin, l’écart (spread) avec le rendement allemand à 10 ans atteignait 84 points de base. Cette augmentation du spread inquiète les investisseurs, qui se montrent méfiants vis-à-vis de la situation macroéconomique française.

Xavier Chapard de LBPAM explique que les questions sur les équilibres budgétaires et les mesures économiques futures continuent de mettre la pression sur les actifs français. Capital Economics ajoute que les investisseurs se préparent à un scénario défavorable, mais pas catastrophique.

Il est difficile de prévoir avec certitude les effets du nouveau gouvernement sur l’immobilier. Cependant, la baisse attendue des taux d’emprunt, impulsée par la réduction des taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne), pourrait être retardée. Pour cette raison, il est généralement déconseillé aux acheteurs potentiels d’attendre une éventuelle baisse des taux ou des prix immobiliers pour concrétiser leur projet, car rien n’est jamais certain.

 

D’après l’article « Immobilier : la baisse des prix, c’est fini ? » du site empruntis – expert crédits et assurance